Pour acheminer et exploiter les précieuses ressources de ses colonies d’Afrique Équatoriale, la France entreprend un chantier aussi colossal que dévastateur.
En 1921, la construction de la ligne Congo-Océan est lancée : 512 km de voie ferrée pour relier Brazzaville à Pointe-Noire, sur la côte atlantique, afin d’exporter les richesses vers la métropole. Travail forcé, maltraitance, punition des récalcitrants… Dénoncé par André Gide comme un « véritable consommateur de vies humaines », puis par le journaliste Albert Londres, ce chantier de treize ans fut l’un des plus meurtriers du continent.