L'être humain ne voit pas le monde : il l'invente. Son cerveau magicien recoud les trous et fabrique un décor praticable quand la réalité fait défaut. L'IA, elle, ne rêve pas : elle plonge dans le réel brut, scrute l'infime, déniche les signaux que nous ne voyons pas. Là où nous cherchons la cohérence pour vivre, elle cherche des corrélations. Deux façons d'habiter le monde : la nôtre,poétique et bancale ; la sienne, implacable mais également biaisée par ses concepteurs.