Synopsis
Critique d’art et théoricien majeur de l'art moderne, Lawrence Alloway (1926-1990) propose une lecture de l’art d’après-guerre fondée sur l’influence décisive des médias de masse. Inventeur et promoteur du terme « pop art », il considère les œuvres comme des typica : des produits révélateurs d’une culture visuelle partagée, modelée par les artistes, les institutions et le public. Son approche iconologique s’attache ainsi aux conventions qui structurent la mythologie moderne, le langage collectif à travers lequel l’Amérique se représente elle-même. En 1969, avec la rétrospective Violent America qu’il présente au Museum of Modern Art à New York, Alloway explore la présence persistante de la violence dans le cinéma hollywoodien. Il ne s’agit pas pour lui de la condamner, mais d’en montrer la fonction structurante : la violence n’est ni un excès ni une anomalie : elle est au fondement de l’identité américaine. / Modération par Jean-Pierre Criqui. En présence de Hervé Vanel, Philippe-Alain Michaud et Larisa Dryansky (sous réserve) / Table ronde suivie de la projection d’une sélection de films de la collection du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou : Breath Death (Stan Vanderbeek, 1964, 15 min), Mao-Hope March (Öyvind Fahlström, 1966, 5 min) et Birth of the Flag I & II (Claes Oldenburg, 1964-1974, 37min)